Chris Garneau est un ananas
J'ai découvert le new-yorkais Chris Garneau par hasard, un jour où je me gorgeais de Concerts à emporter sur le site de la Blogothèque. J'avais tellement aimé sa reprise de Between the bars d'Elliott Smith que j'avais posté la vidéo ici, comme si c'était juste anecdotique... Pourtant j'avais de suite fait des recherches sur ce jeune homme, pianiste de formation, et cela fait désormais des semaines que ses mélodies douces-amères m'accompagnent. Je profite aujourd'hui de la sortie en France de son premier album, intitulé Music For Tourists, pour vous inviter à vous pencher à votre tour sur le "cas Garneau".
Car Chris Garneau détonne terriblement dans le paysage musical actuel. Sa voix très particulière accompagne des mélodies teintées de spleen, où le piano est très présent. Garneau est en osmose avec son instrument, sa voix est
posée sur le clavier et prend des tonalités tantôt blanches, tantôt noires
comme les touches sous ses doigts. Le résultat est chargé d'émotions, puissant et délicat à la fois.
C’est dans le coin le plus paisible de la géographie pop que Chris Garneau est allé implanter son premier album. Là, à l’abris du tumulte des modes et des ambitions tapageuses, le jeune songwriter new-yorkais a laissé couler son écriture subtile et toute en nuances, n’habillant ses chansons que du strict minimum, comme s’il s’agissait surtout d’éviter de troubler l’harmonie peu commune de cette pop d’équilibriste gentiment tourmenté. Déjà comparé à Sufjan Stevens, Chris Garneau s’affirme humblement, mais pas timidement, comme l’un des plus convaincants ambassadeurs d’une certaine préciosité pop.
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