Mais qui est donc Aleister Crowley ?
Ce nom ne vous dit peut-être rien
et pourtant, cet homme a eu une influence directe sur notre culture moderne, et
en particulier sur la musique. Personnage le plus immonde et le plus pervers de
tout le Royaume-Uni pour les uns, individu d'une rare intelligence et mage
moderne des plus doués pour les autres, Aleister Crowley demeure un mystère humain.
Edward Alexander (Aleister) Crowley est né le 12 octobre 1875 à Leamington
dans le Warwickshire (en Angleterre, près de Birmingham). Ses parents sont
prospères et appartiennent à une secte chrétienne fondamentaliste. Il se
rebelle rapidement contre cet environnement de fanatiques religieux et se
détourne de la foi chrétienne à la mort de son père, alors qu'il était âgé de
onze ans. Quelques années plus tard, il confie que sa mère fut la première à le
surnommer "la Bête".
En 1898, déjà fortement influencé par la magie, il rejoint l'Ordre
Hermétique de l'Aube Dorée, une société occultiste.
Au printemps 1900, après avoir été expulsé de l'Aube Dorée., il commence à
parcourir le monde, expérimente des drogues, escalade les montagnes de
l'Himalaya et du Mexique. En avril 1904, alors qu'il était en voyage de noces
au Caire, il reçoit des messages surnaturels d’un esprit gardien, du nom
d'Awaiss, qui lui fait faire des séances d'écritures automatiques réparties sur
trois jours. De cette expérience paranormale résulte un des plus célèbres
écrits de Crowley, le « Livre de la Loi ».
Le reste de sa
vie est fait de voyages et d’errances aux 4 coins du monde, de guerres magiques
avec d’autres sorciers, d’entrées en contact avec le Malin, de fondation de
nouvelles sectes, mais surtout
d’écriture. Crowley est l'auteur de nombreux livres savants et d'écrits
magiques qui sont devenus des classiques de l'occultisme parmi lesquels 777 (1909), Livre 4 (la pratique du yoga mêlée d'occultisme occidental en deux
volumes, 1911 et 1913), Le Livre des
Mensonges (1913), Journal d'un
toxicomane (1922) et le roman Enfant
de la Lune. Deux des six volumes de son "autohagiographie", Les Confessions, furent publiés en 1929
et 1930.
Et la musique dans tout ça ?
Il est
intéressant de voir le nombre de musiciens influencés par Aleister Crowley.
Le plus fervent
de ses admirateurs est sans doute Jimmy Page, le guitariste de Led Zeppelin, qui
dès qu’il a eu un peu d’argent grâce à son groupe s’est mis à acheter tous
les grimoires, tous les objets, tous les robes ayant appartenu au mage noir,
jusqu'à sa bâtisse près du Loch Ness : Boleskine
House. En 1970, lorsque l'album Led Zeppelin III sort, sur les premiers
pressages viennent s'inscrire ces mots : DO WHAT THOU WILT / "Fais ce que
tu veux" ("doit être toute la loi"), grand précepte du mage
Crowley.
David Bowie fait référence à Crowley dans la chanson « Quicksand »
qui figure sur l’album The Man Who Sold
The World :
"I'm closer to the Golden Dawn/ Immersed in Crowley's uniform/ Of imagery..."
Ozzy Osbourne
compose le morceau « Mr. Crowley » : “You
fooled all the people with magic/ You waited on Satan's call / … Mr. Crowley, won't you ride my
white horse…”
Sting passe des
heures à étudier les écrits du mage noir.
Les Rolling
Stones composent une BO de pour un film de Kenneth Anger, cinéaste et disciple
de Crowley (Mike Jagger a d’ailleurs été initié à la magie par Jimmy Page à
Boleskine House).
Killing Joke, Tool, Christian Death, Coil, Iron Maiden, The Eagles, John
Frusciante, et j’en passe sont tous liés de près ou de loin à Crowley.
Le clin d’œil le plus impromptu, c’est aux très proprets Beatles que
nous le devons. Pour leur huitième album, le célébrissime Sgt.Pepper’s Lonely
Heart Club Band (1er concept album de l’histoire de la musique, cité
comme un des albums les plus influents de tous les temps, rien que ça) ;
Paul, John, George et Ringo décident de frapper fort. Rien n’est laissé au
hasard, surtout pas la pochette de l’album.
Sur cette dernière, tout aussi célèbre que l’album en lui-même, on voit les Beatles, au centre,
chacun vêtu d’un uniforme de parade d’une couleur différente. Derrière eux, un
portrait de famille réunissant tous ceux « sans qui les Beatles n’auraient
pas été les Beatles » : entre autres Edgar Allan Poe, Bob Dylan,
Lewis Carroll, Fred Astaire, Marilyn Monroe, Aldous Huxley et… Aleister
Crowley.
On comprend
mieux pourquoi les conservatistes américains ont toujours trouvé matière à
taxer le rock de « musique du diable » ! Et là, je vous invite à
faire des recherches à propos des messages subliminaux glissés par les
musiciens dans maints et maints morceaux, c'est très intéressant ! Lire :
http://kultura.over-blog.com/article-4573180.html